Le maire de Tchita, une ville russe de 300.000 habitants, a provoqué un tollé vendredi après avoir regretté de pas pouvoir fusiller les sans-abri, un fléau social en Russie que les autorités préfèrent ignorer. Interrogé par des députés locaux sur les mesures à prendre face au nombre croissant de SDF à Tchita, le maire Anatoli Mikhalev a répondu: «Malheureusement, on n'a pas de permis pour tirer sur les sans-abri et on n'a pas de moyens légaux pour en venir à bout». Réagissant aux critiques d'ONG et de la presse, Anatoli Mikhalev, membre du parti Russie unie du Premier ministre Vladimir Poutine, s'est justifié vendredi en disant qu'il s'agissait d'une «blague».
Le maire a cependant tenu à souligner que ces gens «qui mènent une vie asociale et ne payent pas un rouble pour le développement de l'Etat, utilisent souvent les mêmes biens publics que les autres habitants. Dans les hôpitaux, il y a beaucoup de SDF et leur traitement coûte cher».
Selon le service de presse de Anatoli Mikhalev, Tchita, où les températures en hiver tombent souvent à -30° Celsius, compte 3000 sans-abri et seulement 120 places dans le seul centre pour les SDF.
Vladimir Loukine, délégué russe aux droits de l'homme, a condamné vendredi les propos du maire de Tchita.
«Une personne qui occupe un poste important ne comprend pas ce que c'est que les droits de l'homme, ce qu'on ne peut pas dire des citoyens. Cela fait rire et cela fait peur!», a-t-il dit.
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