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Libération

Julian Assange : un petit pas vers l’extradition

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par Raphaël Duizend
publié le 25 février 2011 à 0h00

Le tribunal londonien de Belmarsh a jugé recevable, hier, la demande d’extradition de Julian Assange vers la Suède. Mais le fondateur du site WikiLeaks, accusé d’agressions sexuelles, a annoncé dans la foulée sa décision de faire appel.

La décision du tribunal est-elle une surprise ?

Non, dans la mesure où le tribunal britannique a facilement démonté l’argumentaire développé par les avocats d’Assange pour refuser l’extradition. Ces derniers ont plaidé l’«abus de droit», en affirmant que la justice suédoise n’avait pas besoin d’extrader l’Australien pour l’entendre. Surtout, les défenseurs de Julian Assange ont dit craindre que leur client ne bénéficie pas d’un procès équitable en Suède, au motif que les procès pour viols se tiennent à huis clos, et parce que les autorités suédoises ont publiquement pris position contre lui. Mais en rendant sa décision, le juge britannique Howard Riddle a fait valoir «le respect mutuel et la confiance du tribunal envers les autres tribunaux européens». Autre argument avancé par la défense : une extradition vers la Suède pourrait être suivie par une autre vers les Etats-Unis, où Julian Assange fait figure d’ennemi numéro 1. Or, toute demande éventuelle des Etats-Unis devra être soumise aux justices britannique et suédoise, a indiqué le juge.

Que lui reproche-t-on ?

Assange est poursuivi pour viol et agressions sexuelles contre deux Suédoises. Des agissements qui auraient eu lieu entre les 13 et 18 août, à Stockhol