Menu
Libération
Analyse

Côte-d’Ivoire : pourquoi le pays a atteint le point de non-retour

Article réservé aux abonnés
publié le 26 février 2011 à 0h00

Embuscades à Abidjan contre les Forces de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo, tirs à Yamoussoukro dans la nuit de jeudi et à vendredi, cohortes de réfugiés sur les routes… La situation s’aggrave en Côte-d’Ivoire, avec un risque désormais bien réel de basculement dans la guerre civile.

Pourquoi maintenant ?

Trois mois après la crise qui s’est ouverte dans la foulée du second tour de la présidentielle, aucune solution n’est en vue. L’Union africaine (UA) doit faire une proposition «contraignante» le 28 février, dont personne n’attend rien à Abidjan. Laurent Gbagbo, le président sortant, déclaré élu après annulation de 600 000 voix, ne veut pas quitter le pouvoir. Alassane Ouattara, dont l’élection a été validée par la Commission électorale indépendante (CEI) et reconnue par la communauté internationale, refuse de le partager. Après l’échec de sept médiations africaines, un point de non-retour semble avoir été atteint. D’autant que le contexte international n’est plus favorable à un règlement par la voie diplomatique. Les événements en Tunisie, en Egypte et en Libye montrent que le peuple ivoirien doit prendre son destin en main. D’où les appels à la révolution lancés par Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion «nordiste» des Forces nouvelles (FN), nommé Premier ministre par Ouattara. Depuis, des embuscades sont tendues aux FDS dans les quartiers populaires d’Abidjan.

Qui sont les insurgés ?

De source militaire bien informée, des défection