Condamnation des violences contre la population civile et mises en garde rappelant à Kadhafi qu'il sera tenu «pour responsable» de la répression. Au-delà des mots, les Européens comme les Américains semblent néanmoins impuissants face à un «Guide» libyen prêt au carnage de son peuple pour garder le pouvoir. «M. Kadhafi doit partir», a déclaré hier Nicolas Sarkozy à Ankara (lire aussi page 9), évoquant une saisine de la Cour pénale internationale sur les crimes du régime de Tripoli. «Le monde vous regarde et le monde vous tiendra responsable des violences perpétrées contre le peuple libyen», a lancé vendredi le Premier ministre britannique, David Cameron. Pour sa part, Barack Obama n'est pas en reste, martelant que le régime «devra affronter les conséquences qu'entraînent les violations continues des droits de l'homme en Libye».
Cafouillages. Si les Occidentaux haussent le ton au fur et à mesure que s'intensifie la répression, leurs moyens d'action pour accélérer le départ du dictateur restent très limités. Après quelques jours de cafouillages, dus notamment aux réticences de Silvio Berlusconi et aux prudences de Malte qui se sent bien près de la ligne de front, l'Union européenne a finalement décidé des sanctions vendredi. Elles prévoient un embargo sur les armes et le matériel de répression, ainsi que le gel d'avoirs et l'interdiction de visas à l'encontre de Muammar al-Kadhafi et de ses proches. Nul ne se fait trop d'illu