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Analyse

En Chine, le régime ferme les marches

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Des policiers tentent de disperser des manifestants à Shanghai, le 27 février 2011. (© AFP Peter Parks)
publié le 28 février 2011 à 0h00

Un dispositif de sécurité hors norme a été déployé hier à Pékin et Shanghai pour dissuader et empêcher un second «rassemblement du jasmin» auxquels les Chinois sont conviés tous les dimanches à 14 heures dans 27 grandes villes. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

Qui appelle à manifester ?

Il y a dix jours, un appel anonyme a été posté sur le site dissident chinois Boxun, basé aux Etats-Unis, encourageant à imiter la révolution tunisienne dans 13 villes chinoises. Samedi, le mouvement concernait 27 villes. «Nous invitons tous les participants à se promener, à jouer les badauds. Le simple fait que vous soyez présents fera trembler de peur le gouvernement autoritaire», écrivent les auteurs de ce tract en ligne. Ils ne demandent pas ouvertement un renversement du Parti communiste, mais souhaitent une démocratisation du pouvoir et l'«indépendance de la justice».

Pourquoi les manifestations n’ont pas eu lieu ?

L'important dispositif policier déployé le 20 février a été renforcé. Hier à Pékin, la manifestation devait se tenir, comme la semaine précédente, devant le restaurant McDonald's de la célèbre avenue Wangfujing. Mais au moins un millier de membres des forces de sécurité avaient été mobilisés : policiers anti-émeute équipées de fusils automatiques, agents en civil, chiens policiers, compagnies de militaires défilant au pas… Des camions de nettoyage ont passé le bitume au Kärcher en effectuant constamment des allers-retours devant le