Menu
Libération

Tripoli toujours aux mains de Kadhafi

Article réservé aux abonnés
Alors que le régime est replié sur la capitale, l’ONU a voté samedi des sanctions.
Capture d'écran de la télévision d'Etat libyenne, le 25 février 2011, montrant Mouammar Kadhafi sur la place Verte de Tripoli. (© AFP -)
publié le 28 février 2011 à 0h00

Une défection symbolique qui s’ajoute à la longue liste des ambassadeurs, officiels et conseillers libyens abandonnant les uns après les autres le régime de Muammar al-Kadhafi depuis le milieu de la semaine dernière. Hier, Galina Kolotnitska, la blonde et pulpeuse infirmière ukrainienne que le «Guide suprême» emmenait toujours dans ses bagages lors de ses déplacements, est arrivée à Kiev en compagnie de 120 autres Ukrainiens évacués de Tripoli. Sa fille, Tatiana, a affirmé que sa mère, qui était en Libye depuis neuf ans, était choquée par les violences qui endeuillaient le pays.

Amadouer. Le week-end a pourtant été relativement calme dans la capitale libyenne et des postes de contrôles de milices fidèles au raïs filtraient minutieusement les entrées et les sorties de la ville. De longues queues s'étaient également formées devant les principaux guichets des banques, où les habitants venaient retirer les 500 dinars (296 euros) promis vendredi par le dictateur pour amadouer la population.

Mais plusieurs milliers d’insurgés manifestaient dans le même temps contre le régime à Zawiyah (60 kilomètres à l’ouest de Tripoli) sous l’œil des journalistes emmenés par… l’organisme officiel libyen chargé de la presse surpris par la contestation. En fin de semaine, plus de 35 personnes seraient mortes à la suite de violents combats dans cette ville désormais désertée par les autorités.

Dans l’ensemble du pays, les troubles auraient fait entre 300 (chiffre officiel) et 1 000 à