L’étau s’est encore un peu resserré, hier, sur le colonel Kadhafi, retranché à Tripoli, la capitale libyenne, encore sous son contrôle ainsi que Syrte, son fief tribal. Tant sur le plan intérieur qu’international, son pouvoir se réduit comme peau de chagrin.
A l'intérieur de la Libye, les insurgés, qui dirigent désormais l'essentiel de l'est du pays, auraient pris le contrôle des principales zones pétrolières, dont la production est très perturbée. L'insurrection se serait aussi emparée de plusieurs villes de l'ouest, dont Zaouia, mais aussi Misrata et Gherien, au sud. A Tripoli, encerclé par des check-points de forces loyales à Kadhafi et parcourue par des miliciens en 4 x 4, des manifestations ont été dispersées, notamment dans le quartier de Souk Jomaa, par des tirs. Pendant ce temps, Muammar Kadhafi continuait d'assurer à quelques médias internationaux, présents à Tripoli : «Mon peuple m'adore. Il mourrait pour me protéger», refusant de reconnaître que des manifestations avaient lieu dans sa propre capitale. Selon un média libyen en zone «libérée», le «Guide de la révolution» aurait limogé son chef des services de renseignements, Abdallah al-Senoussi.
Au niveau international aussi, la pression s'accroît sur Kadhafi, appelé à démissionner par de plus en plus de dirigeants mondiaux (Italie, Allemagne, Qatar, Canada, Grande-Bretagne). «Le peuple Libyen s'est fait entendre clairement : il est temps que Kadhafi parte maintenant, sans davantage de violences ou de re