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Libération
TRIBUNE

Pour une présidence française du G20 réussie

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par Bob Geldof, Membre de l’Africa Progress Panel
publié le 1er mars 2011 à 0h00

Il y a six ans, sous la pression d’une coalition mondiale formée par le mouvement Make Poverty History, le G8 a pris des engagements pour réduire la pauvreté en Afrique. Les huit plus puissants de la planète ont fait une promesse solennelle aux plus faibles, promesse qui a en partie porté ses fruits. L’annulation de la dette et les aides supplémentaires ont contribué à cinq années de progrès en Afrique : des millions de personnes vaccinées, de vies sauvées grâce au traitement contre le sida, de personnes protégées du paludisme et d’enfants scolarisés. L’Afrique a connu une forte croissance économique et l’annulation de la dette a aidé les pays africains à résister au choc de la crise.

Mais le G8 est loin d’avoir tenu tous ses engagements. L’an dernier, ses membres n’ont pas même accordé le tiers de l’augmentation des aides promises. Plusieurs facteurs l’expliquent : aucune impulsion politique sérieuse, pas de mécanisme de responsabilisation efficace, ou encore l’impact de la crise économique mondiale. Le sommet du G20 qui aura lieu cette année à Cannes offre une occasion unique de redonner à la solidarité mondiale un élan. La France saura-t-elle parvenir là où tant d’autres ont échoué ?

Le 15 février, nous, membres de l’Africa Progress Panel, avons rencontré le président Sarkozy pour discuter de ces questions. Deux priorités méritent à nos yeux une attention particulière. D’abord, la gouvernance. L’Afrique possède de vastes ressources, la plupart inexploitées. Or les populatio