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Analyse

Arsenal libyen : le risque terroriste

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Les armes laissées par les forces régulières en déroute pourraient tomber aux mains de jihadistes.
publié le 5 mars 2011 à 0h00

Cela risque de devenir le prochain casse-tête des états-majors du Pentagone et de l'Otan : les dizaines de lance-missiles sol-air SAM 7 accumulés pendant des années par le régime de Muammar al-Kadhafi risquent à présent de tomber entre les mains de groupes terroristes. Déjà, on peut en voir plusieurs, avec en général une pièce manquante, chez les volontaires des forces rebelles sur le front est qui s'en servent pour faire de la figuration. Or, le SAM 7 est une arme antiaérienne redoutable qui peut très bien être employée contre l'aviation civile. «L'armée libyenne dispose de dizaines de SAM 7. C'est une arme dont la manipulation est très facile, ce qui fait qu'elle est très recherchée par les groupes de type Al-Qaeda. On peut donc craindre que ceux-ci cherchent à s'emparer des SAM 7 libyens et y mettre le prix», souligne Peter Bouckaert, responsable du programme d'urgence de Human Rights Watch.

Point noir. La situation est d'autant plus préoccupante, que les arsenaux de l'est libyen, qui regorgent de tout type d'armement, sont peu ou mal gardés et que la rébellion n'apparaît pas en mesure de les prendre en charge. Ces soucis étaient déjà apparus après le retrait soviétique d'Afghanistan et Washington avait dépensé des fortunes pour récupérer les SAM 7 livrés à la guérilla.

Pour le moment, deux semaines après la chute de Benghazi, la rébellion vient seulement de mettre en place un conseil supérieur militaire composé de cinq officiers - un chef d'état-m