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Libération
Decryptage

L'Arabie Saoudite va-t-elle à son tour se soulever?

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Une «journée de colère» est prévue vendredi. Le régime est nerveux, les saoudiens espèrent enfin des réformes.
Face-à-face entre police et manifestas saoudiens chiites, dans la ville d'Awwamiya, sur la côte est, le 3 mars. Les chiites ont tenu de petites manifestations, la semaine dernière, ainsi que mercredi 9 mars. (Reuters)
publié le 9 mars 2011 à 21h39

Monarchie absolue, pays où règne un wahhabisme rigoriste, l'Arabie Saoudite va-t-elle à son tour se soulever?

«A Ryad, l'atmosphère est tendue. Tout le monde est sur ses gardes, se demandant ce qui se passera vendredi, le jour que les Saoudiens ont choisi pour leur révolution», écrit dans une tribune au Guardian Eman Al Nafjan, qui tient le blog Saudiwoman.

Sur le modèle égyptien, où Facebook avait joué un rôle déterminant dans le déclenchement de la révolution, un appel a été lancé sur le réseau social, pour tenir une «journée de colère», ce vendredi 11 mars, après la prière. Plus de 30.000 personnes «aiment» cette page. Un autre appel, à la «révolution saoudienne» le 20 mars celui-ci, circule également depuis mi-février. 9000 personnes sont abonnées à cette page, tenue par quatre membres de l'opposition islamiste. Près de 9000 autres adhèrent au groupe «Le peuple veut une réforme du système».

Réformes ou révolution? Beaucoup penchent pour la première option. «Je pense qu'on ne verra pas de manifestations de masse vendredi. De plus, personne ne sait qui se ca