Alors même que les forces de Muammar al-Kadhafi continuent de bombarder les insurgés dans l'est de la Libye (lire page 4), l'hypothèse de la création d'une zone d'exclusion aérienne (no fly zone) au-dessus du pays continue de faire son chemin afin d'empêcher le régime d'utiliser son aviation. Après les monarchies du Golfe, lundi soir, c'est l'Organisation de la conférence islamique, qui est entrée dans le débat : «Nous nous joignons à ceux qui demandent l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et nous demandons au Conseil de sécurité de l'ONU de prendre ses responsabilités en ce sens», a affirmé Ekmeleddin Ihsanoglu, président de cette organisation regroupant 57 pays musulmans, tout en rappelant son hostilité à toute intervention militaire directe au sol. La Ligue arabe se réunira vendredi pour prendre une décision mais une majorité de ses membres semblent sur la même position.
Mais si la pression s'accentue, la proclamation d'une zone d'exclusion aérienne - qui doit être entérinée par une résolution du Conseil de sécurité - pourrait prendre encore quelques jours, voire plus, même si Londres et Paris ont commencé à travailler de concert à un projet de résolution. «Nous sommes encore dans une phase de prises de contacts et de discussions et non pas encore à un moment de cristallisation où l'on peut classer d'un côté ceux qui sont pour et de l'autre ceux qui sont contre», explique un diplomate occidental. En clair, ça coince même si les Etats-Un