Le chef spirituel des Tibétains en exil, le dalaï lama, a annoncé jeudi son intention de renoncer à son rôle politique, estimant que le temps était venu de laisser sa place à un nouveau dirigeant «librement élu».
Le dalaï lama avait déjà maintes fois évoqué son retrait de la fonction de chef du gouvernement tibétain en exil, rôle principalement officiel, sans pour autant abandonner son rôle spirituel.
Il a annoncé jeudi qu’il déposerait un amendement en ce sens lors de la session du Parlement tibétain la semaine prochaine.
«Mon désir de transmettre l'autorité n'a rien à voir avec une volonté de renoncer aux responsabilités», a-t-il déclaré.
«C'est pour le bien à long terme des Tibétains. Ce n'est pas parce que je me sens découragé», a assuré le prix Nobel de la paix lors d'un discours à Dharamsala, dans le nord de l'Inde où sont basés les Tibétains en exil.
Chef de l'Etat depuis l'âge de 15 ans
Le dalaï lama, aujourd'hui âgé de 75 ans, avait seulement 15 ans lorsqu'il fut nommé «chef d'Etat» en 1950 après l'arrivée des troupes communistes chinoises au Tibet. Il s'enfuit de Chine en 1959 pour se réfugier à Dharamsala après l'échec d'un soulèvement contre l'administration de Pékin.
«Dès les années 1960, je n'ai eu de cesse de répéter que les Tibétains avaient besoin d'un dirigeant, élu librement par le peuple tibétain, à qui je pourrai transmettre le pouvoir», a-t-il déclaré. «Aujourd'hui, j'ai clairement atteint le moment pour mettre ceci en application», a-t-il ajo