Le sommet de l’Union africaine (UA) sur la Côte-d’Ivoire s’est terminé jeudi soir, en Ethiopie, sur une victoire pour Alassane Ouattara. La réunion a été boycottée par Laurent Gbagbo, le président sortant, qui refuse de reconnaître sa défaite lors de la présidentielle du 28 novembre. Le panel des cinq chefs d’Etat africains chargé de régler la crise ivoirienne a demandé à la Cour constitutionnelle ivoirienne d’organiser l’investiture d’Alassane Ouattara et à Laurent Gbagbo de se retirer, purement et simplement.
Poursuites. Un échec certain pour la diplomatie sud-africaine, qui avait proposé une solution de partage du pouvoir, avant d'assouplir sa position après une visite officielle du président Zuma à Paris et la négociation d'importants engagements financiers en faveur de l'Afrique du Sud par l'Agence française pour le développement.
Seul problème : Gbagbo n'a pas la moindre intention de partir, même avec «toutes les garanties nécessaires» que lui promet l'UA. «La proposition du panel est inacceptable», a réagi Pascal Affi N'Guessan, son émissaire à Addis-Abeba. Déterminé à rester au pouvoir, engagé dans une logique de guerre, Gbagbo ne compte pas négocier la fin du gel de ses avoirs à l'étranger et la suspension des poursuites dont a menacé la Cour pénale internationale (CPI), en raison des exactions perpétrées contre les civils.
De son côté, l’UA dit vouloir appliquer ses résolutions dans deux semaines. Une nouvelle réunion au sommet est p