C’est un train, avec un nombre inconnu de passagers, porté disparu entre Sendai et Ishinomaki. C’est un bateau englouti par une vague, une centaine de personnes à bord. De grands chalutiers sur les flancs dans la région d’Aomori, qui ont fini sur la place centrale d’une petite ville. Ce sont 200 à 300 corps découverts sur une plage de Sendai, ville de 1 million d’habitant à 350 km de Tokyo. Un collège pour garçons submergé par les flots : 40 morts, 39 disparus. Une maison de retraite avalée : plus d’une centaine de morts. Un barrage qui cède, emportant des maisons comme de simples jouets. Des centaines de voitures qui flottent dans le port de Fukushima.
Le nord-est du Japon, singulièrement la préfecture de Miyagi, est proche de l'épicentre du séisme, le plus important jamais recensé au Japon. Il s'est produit à 14 h 46, heure locale. D'abord modeste, le bilan des pertes humaines a grimpé en flèche. Des centaines de morts dénombrés dans l'après-midi. Plus de 1 000 morts avancent l'agence de presse Kyodo et le gouvernement japonais en fin de journée. Dans la soirée, les télés en annoncent au moins 1 000 dans la seule ville de Sendai. Une certitude : «Le nombre de personnes tuées est considérable», a assuré le porte-parole du gouvernement. Un bilan provisoire : les régions touchées sont très nombreuses. «Les dégâts sont si énormes qu'il nous faut du temps pour regrouper les éléments épars», dit le porte-parole du gouvernement. Le tsunami qui a suivi a entraîné