Le violent séisme japonais, l'un des plus puissants jamais enregistrés, semble avoir déplacé l'île principale de l'archipel nippon de 2,4 mètres, selon l'Institut de géophysique américain (USGS).
«C'est un chiffre raisonnable», a déclaré un sismologue de l'USGS, Paul Earle, à l'AFP samedi. «Deux mètres quarante est certainement dans la fourchette.» Le tremblement de terre de vendredi, de magnitude 8,9, a généré un tsunami qui a englouti plusieurs cités de la côte nord-est du pays, détruisant tout sur son passage.
Le séisme est le résultat d'un «mouvement de cisaille» le long de la faille entre les plaques terrestres du Pacifique et d'Amérique du Nord, affirme l'USGS.
La plaque du Pacifique effectue une poussée contre l’extrémité ouest de la plaque nord-américaine à un rythme de 83 millimètres par an mais une secousse colossale peut déplacer brusquement ces plaques avec des conséquences considérables.
«Avec un séisme de cette ampleur, des modifications énormes interviennent. Sur la faille, vous pouvez assister à des mouvements d'une amplitude de 20 mètres à partir de chaque bord», a ajouté l'expert.
Il a rappelé que ce même genre de déplacement des plaques étaient à l’oeuvre au Chili et en Indonésie. Au Chili, un tremblement de terre surpuissant de magnitude 8,8 a secoué le pays le 27 février 2010, faisant plus de 500 morts tandis qu’à Sumatra en 20