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Libération

Manifestations violemment dispersées au Maroc

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Des dizaines de personnes sont blessées, certaines grièvement. Les événements se sont déroulés à Casablanca.
Un manifestant marocain arrêté à Casablanca le 13 mars 2011. (AFP Chafik)
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publié le 13 mars 2011 à 18h46

Des dizaines de personnes ont été blessées, certaines grièvement, dimanche à Casablanca après que la police marocaine eut tenté de pénétrer au siège d'un parti de gauche où s'étaient réfugiés des manifestants, ont rapporté un journaliste de l'AFP et d'autres témoins.

Après la dispersion par la force d'un rassemblement pacifique pour revendiquer des réformes politiques, des dizaines de manifestants se sont réfugiés à l'intérieur du siège du Parti socialiste unifié (PSU), d'opposition de gauche.

Vers 14h00 GMT, les forces de l'ordre ont tenté d'y donner l'assaut mais n'y sont pas parvenues face, notamment, à la résistance des manifestants.

Des témoins, parmi lesquels plusieurs journalistes dont un correspondant de l'AFP, ont vu que des dizaines de personnes avaient été blessées, certaines grièvement.

«Une rare violence»

«J'ai vu une femme enceinte et des jeunes filles sauvagement tabassées par la police. C'était d'une rare violence», a dit Hassan Hamdani, de l'hebdomadaire indépendant Tel Quel, présent lors de l'assaut.

«On était en réunion au sein du bureau politique et on s'apprêtait à publier un communiqué très favorable au discours royal de mercredi quand les forces de l'ordre ont tenté de forcer le siège», a déclaré à l'AFP Mohamed Bouaziz, historien et l'un des dirigeants du PSU.

«C'est le préfet de Casablanca qui a donné l'ordre. Je considère cet acte comme une faute politique grave et un acte dirigé d'abord contre Sa Majesté (le roi Mohammed VI), qui a promis un r