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Libération

En Europe, les «anti-atome» font la preuve par le drame

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L’accident de Fukushima remet sur le devant de la scène la question de la sûreté.
publié le 14 mars 2011 à 0h00

Au fil du week-end, la question de la sûreté du nucléaire a pris toute la place des réactions de la communauté internationale. Les écologistes, bien sûr, se sont emparés de l'effroi provoqué par les images d'une explosion - en direct - à la centrale de Fukushima Daichi pour, à l'image de Greenpeace, «dénoncer le mythe de la sûreté nucléaire». Une dénonciation qui porte d'autant plus que le Japon a plutôt une réputation de fiabilité. En gros, ce n'est ni l'Ukraine ni la Bulgarie. «Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, dont on nous a expliqué qu'elle était liée aux insuffisantes normes de sûreté des centrales soviétiques, on se rend compte que, dans un pays réputé très sûr comme le Japon, la catastrophe arrive quand même», note l'ONG. L'association des Amis de la Terre invoque, elle, «la malédiction de l'atome» dans ce pays, et n'hésite pas à le clamer haut et fort : «Combien de temps encore nos dirigeants resteront-ils sourds à toute raison, et prêts à sacrifier des populations entières au bénéfice de quelques lobbys industriels ?»

«Machine à étouffer». Pour les écologistes, cette catastrophe arrive à point nommé pour remettre en question ces projets de relance du nucléaire évoqués, en divers points du monde, afin de lutter contre les émissions de CO2 ou pour accompagner une croissance en plein essor. Selon Greenpeace, Fukushima «devrait inciter les pays nucléarisés à revoir leur position, notamme