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Libération

La communauté internationale peut-elle oublier la Libye?

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La crise majeure au Japon qui monopolise l'espace médiatique et les atermoiements de la communauté internationale pour l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne servent les intérêts du dictateur libyen.
Un rebelle fait le signe de la victoire, le 14 mars 2011 à Ajdabiya. (© AFP Patrick Baz)
publié le 14 mars 2011 à 20h05
(mis à jour le 15 mars 2011 à 12h54)

Brega et Ras Lanouf seraient retombés aux mains des forces de Kadhafi. Ce mardi, cela sera peut-être au tour d’Ajdabiya. A l'est, la route sera ensuite ouverte vers Benghazi, la deuxième ville du pays, voire vers la frontière égyptienne. Dans le même temps, la communauté internationale continue elle de tergiverser sur la conduite à tenir.

Le G8 s'est réuni de manière informelle depuis lundi soir pour en discuter, mais a écarté

l'option militaire défendue en vain par la France et la Grande-Bretagne.

Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, a reconnu ce mardi matin n'avoir «

pas convaincu»

ses partenaires sur la question d'une intervention.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, se sont eux rencontrés lundi au Caire et ont évoqué la tenue éventuelle d'un sommet tripartite avec les pays africains.

«Peut-être», «éventuelle», «possibilité», pour toutes les actions autour de la Libye, la communauté internationale reste dans le champ lexical de l'hésitation, plus de trois semaines après le début de la crise.

Or, la situation sur le terrain s’est aggravée. Tous les journalistes en Libye décrivent une opposition mal organisée sur le plan militaire, qui ne peut pas lutter à armes égales contre Kadhafi.

L'espoir principal de l'opposition réside donc dans l'éventuelle aide de la communauté internationale qui instaurerait une zone d'exclusion aérienne, voire qui pratiquerait des bombardements ciblés sur les forces du dictateur. Pour Christophe Ayad,