Le très grave accident nucléaire au Japon a ravivé les inquiétudes en Europe sur ce mode de production d’énergie, poussant certains pays à geler des projets dans ce secteur et à renforcer les contrôles des nombreuses centrales du Vieux continent pour rassurer la population.
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a d'ores et déjà annoncé lundi un moratoire de trois mois sur l'allongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires du pays, élément majeur du programme de sa coalition conservateurs-libéraux.
Le Parlement avait décidé à l’automne l’allongement de 12 ans en moyenne de la durée de vie des 17 centrales nucléaires du pays, alors qu’elles auraient dû s’arrêter vers 2020.
La Suisse a annoncé de son côté la suspension de ses projets de renouvellement de centrales nucléaires, en l'attente d'éventuelles «normes (de sécurité) plus strictes».
NKM refuse de «tomber dans l'emballement»
En France, la ministre française de l'Environnement Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que «ce qui se passe au Japon est manifestement un accident nucléaire très grave (…) et le risque de grande catastrophe ne peut être écarté», lors d'une réunion avec ses homologues de l'UE à Bruxelles.
Elle a dans le même temps refusé de «tomber dans l'emballement» en faisant valoir que l'accident au Japon était le résultat d'une situation extrême, avec un énorme tremblement de terre, doublé d'un tsunami g