L’accident nucléaire en cours au Japon peut désormais suivre plusieurs pistes. La plus souhaitable, la pire, et des intermédiaires.
Le scénario optimiste
C'est également «le plus réaliste, car il ne suppose pas de moyens à mettre en œuvre très différents de ceux qui sont utilisés depuis l'accident», souligne un ingénieur du nucléaire. Il passe par le maintien de l'intégrité des enceintes de confinement, des cuves, des cœurs des réacteurs, et le refroidissement de ces derniers jusqu'à une température de quelques dizaines de degrés, à laquelle les opérations d'enlèvement du combustible nucléaire sont habituellement réalisées.
Cette piste optimiste suppose que les ingénieurs des centrales disposent «de moyens fiables et pérennes de refroidissement», explique Olivier Gupta, de l'Autorité de sûreté nucléaire. Autrement dit, de moyens de pilotage des réacteurs - les systèmes de contrôle commande n'ont pas été affectés, selon les informations de Tepco, la compagnie exploitante japonaise. Mais aussi de courant électrique, d'une source froide (l'eau de mer en l'occurrence) et de moyens de compression et de circulation de l'eau dans le cœur du réacteur. L'important est d'éviter que l'eau ne s'évapore au niveau du cœur. Donc de la comprimer, car ainsi elle peut rester liquide à température plus élevée.
Toutes ces exigences doivent être réunies pendant une durée qui se compte en jours. Et c'est justement «ce qui n'est pas encore assuré, notamment pour