Chacun d’eux porte autour du cou une étiquette avec un numéro. Ils sont plus d’une centaine, venant de Tunisie, à être arrivés aux premières heures de la matinée ce mardi sur le vieux port de lampedusa.
Devant eux, les carabinieri, les gendarmes italiens, ont soigneusement aligné des sacs en plastique bleu contenant leurs maigres affaires, des documents d’identité parfois, confisqués à bord du navire de la marine de guerre italienne qui les a recueillis en pleine mer.
Du fond d’un de ces sacs, une sonnerie de portable se fait entendre. Chacun interroge du regard son voisin afin de savoir si c’est le sien qui vient de sonner. Dès que les forces de l’ordre leur restituent ces petits sacs, les immigrants se précipitent sur leur téléphone pour rassurer leurs familles, leur dire qu’ils sont arrivés à destination, sain et sauf.
Une scène banale sur le port de Lampedusa. Dans la seule journée de lundi, plus de 15 bateaux de pêche, souvent en très mauvais état, sont arrivés, après une traversée de 10 à 20 heures, sur cette île devenue la porte d’entrée du continent européen pour ces émigrants clandestins venus de Tunisie.
A leur bord, au total, environ 1400 passagers. Le centre de rétention de l’île, déjà plein, ne peut accueillir qu’un millier de personnes. Les nouveaux arrivants, après un premier examen médical seront dispatchés vers d’autres centres de rétention en Sicile ou sur le continent.
«Nous ne pouvons plus faire face. Nous sommes complètement débordés», constate sobre