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Libération

Aux Etats-Unis, le consensus ébranlé

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Alors que Barack Obama a fait de l’atome une priorité, la catastrophe japonaise pourrait donner un coup d’arrêt à la relance de la filière.
publié le 15 mars 2011 à 0h00

«Il ne s'agit pas d'arrêter la construction de centrales nucléaires, mais de faire une pause pour que nous puissions comprendre toutes les conséquences de ce qui s'est passé au Japon.» La première mise en garde est venue dimanche du sénateur indépendant Joseph Lieberman, le président de la commission de la sécurité intérieure. L'ancien candidat à la Maison Blanche, pourtant un fervent partisan de l'énergie nucléaire, a multiplié les appels à la prudence, en estimant «qu'il y avait certainement des choses à revoir de notre côté».

A en croire tous les experts, la crise nucléaire provoquée par le séisme au Japon et les explosions dans la centrale de Fukushima Daichi auront un impact direct sur la politique nucléaire américaine. La Maison Blanche, qui suit de très près l'évolution sur le terrain, a multiplié les conférences de presse pour assurer «qu'elle étudiait toutes les informations provenant du Japon afin de les analyser au mieux et d'en tirer toutes les leçons».

Similaires. Mais les événements de ces derniers jours vont sans aucun doute porter un coup à ce que certains ont appelé la renaissance du nucléaire aux Etats-Unis. Après l'accident à la centrale de Three Mile Island en 1979, l'Amérique, qui dispose de plus de 100 centrales en activité et reste le premier producteur d'énergie nucléaire au monde, avait en effet décidé de ne plus construire de réacteurs face aux craintes exprimées dans l'opinion publique. C'est Georg