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«Des rejets radioactifs importants»

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Selon l’Organisation mondiale de la santé, les risques d’irradiation pour la population seraient «minimes», grâce à une évacuation des habitants de la région de Fukushima menée rapidement. Et grâce aux vents d’ouest.
publié le 15 mars 2011 à 0h00

«Très important.» C'est ainsi que l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qualifiait hier le rejet de radioactivité lors de l'explosion qui a affecté le bâtiment du réacteur numéro 1 de Fukushima Daichi, samedi. De son côté, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) estimait que, «globalement, les rejets radioactifs dans l'environnement sont importants».

L'IRSN délivrait les premières mesures observées à proximité du site de Fukushima par six balises placées à 2,5 km des réacteurs. «On a observé cinq bouffées radioactives, certaines correspondent à des rejets volontaires ; d'autres, on ne sait pas», prévient Didier Champion, directeur de l'environnement à l'IRSN. Ces rejets sont effectivement loin d'être anodins : des balises ont enregistré des valeurs de 1 à 1,6 millisievert par heure (mSv/h) au maximum. Valeur retombées à 0,04 mSv/h quelques heures plus tard. En restant moins d'une heure au débit maximum, la dose reçue équivaut à ce que la réglementation française autorise en un an pour le public en matière de radioactivité émise par les centrales nucléaires. Jusqu'à présent, les rejets ont été maîtrisés et les populations sont tenues éloignées des risques, grâce aux décisions d'évacuation prises avant les rejets volontaires effectués pour diminuer la pression dans les enceintes de confinement des réacteurs.

Salariés contaminés. Pour tous les experts, les mesures d'évacuation se sont avérées parfaitement justifiées.