Menu
Libération

Des tirs à l’arme lourde dans le fief de Gbagbo

Article réservé aux abonnés
Abidjan . Le quartier de Yopougon a été attaqué hier pour la première fois depuis le début de la crise.
publié le 15 mars 2011 à 0h00

Le quartier de Yopougon, fief du président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, à Abidjan, a été attaqué hier matin à l'arme lourde. Selon la télévision locale, l'offensive a été menée par des «terroristes», terme généralement utilisé pour désigner les partisans du président élu, Alassane Ouattara, appuyé par la communauté internationale.

C’est la première fois que des tirs aussi nourris, qui ont duré près de deux heures et ont été suivis par des rafales sporadiques de fusils d’assaut, atteignent Yopougon depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre 2010, qui a déjà fait près de 400 morts en Côte-d’Ivoire. Des projectiles ont même explosé près de la résidence privée du général Philippe Mangou, chef d’état-major des Forces de sécurité et de défense (FDS). Fidèles à Gbagbo, les FDS affrontent les insurgés des Forces nouvelles (FN) depuis la mi-février dans la capitale économique du pays.

Ces tirs interviennent au lendemain d’une avancée des adversaires de Gbagbo dans l’ouest du pays et alors que l’Union africaine a confirmé la victoire de Ouattara. En un mois, les FN, qui tiennent le nord du pays depuis 2002, ont ainsi fait une percée dans quatre villes de l’ouest, à la frontière avec le Liberia. Selon des réfugiés ivoiriens au Liberia, une centaine de soldats de Gbagbo fuyant les combats auraient décidé de déserter et de trouver refuge dans ce pays. Depuis le début de la crise, quelque 75 000 Ivoiriens seraient déjà passés au Liberia.

Après l'attaque co