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Libération

L’Unesco peine à réguler sa lutte contre les trafics

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Biens culturels . La convention internationale fête ses 40 ans à Paris dans un climat de zizanie.
publié le 15 mars 2011 à 0h00

Aujourd’hui, l’Unesco célèbre le quarantième anniversaire de sa convention contre le trafic des biens culturels. Une avancée historique : la première jamais signée pour protéger la culture. Pourtant, cette cérémonie se déroule à Paris avec quelques mois de retard, et dans une atmosphère plutôt secouée. Déjà, elle n’a pas montré grand sens tactique en invitant Zahi Hawass. Longtemps patron des Antiquités égyptiennes, Hawass s’est vu confier une enquête par la directrice générale de l’Unesco sur les récents pillages dans son pays. Mais il vient de démissionner, accusé de corruption et détournements d’œuvres ! A son tour, il charge les responsables des Antiquités témoignant contre lui. Ambiance pas très rassurante pour une réunion censée prôner le retour des biens archéologiques.

Pillage. Au Caire, Hawass avait réuni un congrès pour répercuter des revendications nationalistes à tort et à travers. Jusqu'à déclarer, en février, que «les Juifs contrôlaient le monde» après que son ministre de la Culture, Farouk Hosni, poissé par les turpitudes du régime et la démagogie antisémite, a failli parvenir à la tête de l'Unesco avec l'appui de la France.

Plus profondément, les difficultés seront abordées demain par les Etats. L'Unesco voudrait donner un second souffle à une cause dont les pillages survenus en Irak et en Afghanistan ont rappelé l'urgence. Pour Corinne Hershkovitch, avocate qui vient de publier chez Hazan un ouvrage sur les restitutions, «le bilan