Les forces gouvernementales libyennes ont pilonné mardi la ville d'Ajdabiya (est) contrôlée par l'insurrection, faisant au moins trois morts selon des médecins, alors que des centaines de civils et insurgés fuyaient la ville pour Benghazi, bastion de la rébellion.
Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, lancées à l'assaut de la localité stratégique d'Ajdabiya, ont coupé la route principale la reliant à Benghazi (150 km au nord).
Les bombardements, un raid aérien et à l'artillerie lourde, ont fait mardi au moins trois morts et une quinzaine de blessés. En outre, dans la nuit de lundi à mardi, l'Hôpital de la ville avait déjà reçu deux morts et un homme ayant eu une main arrachée.
Un SMS des autorités libyennes
Depuis la fin de la matinée, de nombreux tirs de batteries antiaériennes résonnaient à l'ouest de la ville, noeud de communication stratégique à 160 km au sud du siège de l'opposition à Benghazi et désormais en première ligne des combats entre forces gouvernementales et insurrection.
En début d'après-midi, les rebelles revenant du front ont déclaré avoir essuyé de violents bombardements, tandis que le bruit des tirs de roquettes s'amplifiait dans le centre-ville.
La télévision libyenne a affirmé que la ville était déjà tombée aux mains des fidèles à Kadhafi, visiblement pour provoquer un mouvement de panique parmi population et insurgés.
«Bientôt Ajdabiya sera sûre et calme comme elle l'était», affirmait un SMS envoyé par les autorités libyennes sur les téléphones mobiles.
Des centa