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Libération

Les pays du G8 discutent d’une possible intervention

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Paris veut vite faire passer un projet de résolution à l’ONU pour mettre en place la «no-fly zone».
publié le 15 mars 2011 à 0h00

Une éventuelle action militaire en Libye, où les forces de Kadhafi progressent, a commencé à être débattue hier soir lors d’une réunion à Paris des ministres des Affaires étrangères des pays du G8. Divisés sur les moyens de mettre un terme au règne du dictateur - bombardements, zone d’exclusion aérienne, fourniture d’armes à l’opposition -, les Occidentaux sont pris de vitesse par la reprise de territoires par l’armée libyenne.

Peu explicites jusqu’à présent, les positions américaine et russe sont très attendues sur une possible opération militaire souhaitée par Paris et Londres, officiellement pour protéger la population civile libyenne. Et la pression sur Moscou pour un feu vert au Conseil de sécurité de l’ONU devrait être forte, selon une source proche du dossier.

«Aucune option n'est exclue», a réaffirmé lundi le Quai d'Orsay, sans dire si un accord se dessinait sur un projet de résolution aux Nations unies, préalable à tout acte de guerre. Pour Paris, l'objectif est «d'aller très vite à l'ONU» avec un dépôt de projet de résolution au plus tôt, en étant «le plus large possible» dans sa formulation sur un recours à la force aérienne, sans focalisation sur une zone d'exclusion aérienne. Raids aériens ciblés ou no-fly zone devraient au mieux ralentir l'avancée des troupes, mais pas la stopper.

En fin de semaine, les Européens n’étaient pas parvenus à s’accorder sur une option militaire, ni sur une reconnaissance du Conseil national de transi