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Libération
DE NOTRE CORRESPONDANTE À LOS ANGELES

Sur la côte ouest américaine, le soudain succès des pilules d'iode

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Une pharmacie, à Los Angeles. (REUTERS)
par Laureen Ortiz, LOS ANGELES, de notre correspondante
publié le 15 mars 2011 à 8h49
(mis à jour le 15 mars 2011 à 14h29)

Certains parlent de panique, d'autres de sagesse ou de simple principe de précaution: toujours est-il que le long de la côte ouest américaine, c'est la ruée vers l'iodure de potassium. En comprimés ou sous forme liquide, ce composé chimique est utilisé en cas de contamination radioactive pour prévenir les risques de cancer de la thyroïde (il sature celle-ci en iode non radioactive afin d'empêcher l'iode radioactive - l'iode 131 présente dans les réacteurs nucléaire - de s'y déposer).

Dans une pharmacie de la chaîne CVS, à Los Angeles, une responsable racontait lundi que «depuis ce week-end, on reçoit des dizaines d'appels de gens qui veulent savoir où s'en procurer». Sur les blogs, la question est omniprésente. «Je n'ai pas réussi à trouver d'iodure de potassium donc j'ai acheté de la Bétadine (antiseptique à base d'iode, ndlr) et j'en ai commandé en ligne, en espérant la recevoir d'ici deux à trois jours», explique un internaute vivant dans l'Etat de Washington, sur le site abovetopsecret.com. Un autre d'avouer tout net: «Je suis à Portland, dans l'Oregon, et j'ai peur».

Compteurs Geiger

A Seattle (Etat de Washington), un troisième individu méfiant raconte avoir cherché la pilule magique samedi partout dans la ville, être entré dans un magasin qui revend des vitamines où on lui a rétorqué que