Les forces de l'ordre bahreïnies contrôlaient mercredi le centre de la capitale Manama à l'issue d'un assaut sanglant contre des manifestants chiites qui s'est soldé par la mort de trois manifestants et deux policiers.
De crainte de nouveaux troubles, les autorités ont décrété un couvre-feu de 16 heures à 4 heures locales (13 heures à une heure GMT) dans ce secteur et annoncé une interdiction des marches et rassemblements à travers le petit archipel peuplé en majorité de chiites et gouverné par une dynastie sunnite.
Mais de jeunes activistes ont appelé à une marche dans une banlieue ouest de Manama au moment où, selon des habitants, des protestations se tiennent dans des localités et des villages chiites.
Etat d'urgence
Selon des images de la télévision officielle, la police quadrillait la place de la Perle, épicentre de la contestation contre la famille royale des Al-Khalifa, et des bulldozers ont dégagé le quartier financier, dont les accès avaient été barrés par des blocs de béton placés par les manifestants.
La place portait encore la trace de la violence de l'intervention: tentes déchirées, restes de foyers d'incendie et débris éparpillés.
L'assaut est intervenu après la proclamation de l'état d'urgence par le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, fort de l'appui des monarchies voisines du Golfe