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Libération

Fortes inquiétudes pour les «liquidateurs» de Fukushima

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Les doses de radioactivité auxquelles sont exposés ces quelques 50 travailleurs de la centrale nucléaire sont de plus en plus élevées.
Image transmises le 16 mars 2011 par DigitalGlobe montrant la centrale de Fukushima, au Japon. (AFP)
publié le 16 mars 2011 à 19h47
(mis à jour le 16 mars 2011 à 22h30)

Sur les 800 habituellement employés par Tepco, la société exploitant la centrale de Fukushima, ils ne seraient plus qu'une cinquantaine, tentant désespérément de reprendre le contrôle.

Un employé a déjà trouvé la mort, et onze ont été blessés, lors de la première explosion à Fukushima, samedi. Et l'inquiétude monte quant aux expositions que subissent ces travailleurs.

L'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) alerte depuis mardi: «La radioprotection des travailleurs sur le site est très préoccupante, notamment en ce qui concerne le niveau de rayonnement en salles de commande».

«Il y a des retombées radioactives extrêmement fortes dans l'enceinte des installations qui font que les opérateurs qui interviennent sont exposées à des conditions extrêmes», a déclaré André-Claude Lacoste, lors d'une audition à l'Assemblée nationale mercredi.

Le seuil d'exposition autorisé multiplié par douze

En temps ordinaire, un travailleur du nucléaire ne doit pas être exposé à plus de 20 millisieverts par an, selon les normes internationales. En France, dans une opération destinée à sauver des vies, ce seuil peut être porté à 300 mSv. Le gouvernement japonais a décidé de porter le seuil à 250 mSv.

A la centrale de Fukushima, selon le Criirad, laboratoire indépendant sur la radioactivité, les taux mesurés mardi, après une explosion, ont atteint 400 mSv par heure à l'extérieur du réacteur numéro 3. Ils étaient de 30 mSv/h e