Un mois après le début de l’insurrection en Libye, le colonel Kadhafi semble sur le point de parachever sa reconquête de la Cyrénaïque. L’armée libyenne a ainsi annoncé, ce mercredi matin, une opération imminente contre Benghazi, deuxième ville du pays, tombée aux mains des insurgés quelques jours après le début de la révolte le 15 février et siège de leur instance dirigeante, le Conseil national de transition (CNT).
La veille, les forces gouvernementales ont lancé l’aviation et l’artillerie lourde à l’assaut d’Ajdabiya, nœud de communication stratégique et dernier verrou tenu par les rebelles avant Benghazi, 160 km plus au sud, coupant la principale route entre les deux villes.
Bousculées au début de la rébellion, au point que certains annonçaient la chute imminente du régime du «guide», les forces de Kadhafi ont créé la surprise en reprenant le dessus. D’après les experts, ce n’est pas l’armée proprement dite mais les gardes révolutionnaires - une force d’élite totalement acquise au régime - qui dirigent la contre-offensive.
76.000 soldats, en théorie
Ce corps est composé de 3000 hommes, bien entraînés et très motivés. Parmi les troupes de Kadhafi figurent plusieurs centaines de mercenaires recrutés ces dernières semaines par le régime, essentiellement au Tchad et au Mali voisins. Kadhafi dispose en théorie d’une armée puissante, avec 76.000 soldats, selon les estimations de l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), basé à Londres.
L’armée de terre représente à elle seule 50.000 hom