Arrivés lundi à Tokyo, les 120 hommes de la sécurité civile française envoyés pour porter assistance aux secours japonais sont arrivés hier à Sendaï. Spécialistes en sauvetage et déblaiement, ils ont pour mission de retrouver des personnes ensevelies, comme ils l'avaient fait notamment en Haïti. Le point avec le colonel Florent Hivert, porte-parole de la mission, joint au téléphone sur place, à 22 heures locales.
Où se trouve votre zone de recherches?
A Sendaï, notre équipe a été affectée sur une bande de terre de deux kilomètres sur 400 mètres, le long de la côte. Il s'agit d'une zone pavillonnaire, aujourd'hui complètement dévastée. C'est un spectacle de désolation. La plupart des maisons ont été détruites ou retournées sur le toit, des voitures se sont fichées dans les murs. Tout l'espace est remplis de débris, sur des mètres de haut: bois, pneu, déchets ménagers...
Cinq jours après, y a-t-il encore des chances de retrouver des survivants?
Il y a toujours l'espoir d'un miracle, mais malheureusement les chances sont maintenant très faibles. Les poches de survie sont rares: avec le tsunami tout s'est rempli de boue et d'eau. L'autre difficulté vient des conditions météo: il fait très froid, en ce moment, il neige. Cela complique la progression des recherches, et surtout cela accroît les risques de mort par hypothermie chez d'éventuels survivants. Depuis le début de nos recherches sur cette zone hier après-midi, on ne retrouve que des