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Libération

Pendant l’offensive, la diplomatie patine

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La zone d’exclusion aérienne voulue par Paris n’a pas convaincu le G8. Une résolution a minima sera déposée aux Nations unies.
publié le 16 mars 2011 à 0h00

La France continue de s’activer pour une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de clouer au sol l’aviation du colonel Muammar al-Kadhafi mais elle reste bien isolée, malgré le soutien britannique. Hier à Paris, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne) s’est achevée sur un constat de désaccord.

Embargo. «Pour l'instant, je ne les ai pas convaincus», a reconnu Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères. Après deux jours de discussions, les représentants des huit puissances les plus industrialisées demandent seulement au Conseil de sécurité des Nations unies «d'accroître la pression» sur le régime libyen par un renforcement des sanctions, notamment l'embargo sur les armes, déjà adopté le 26 février. Un compromis a minima, alors même que le temps presse avec l'offensive des troupes de Kadhafi vers Benghazi. «Si nous avions pu utiliser la force la semaine dernière, le renversement de la situation en défaveur de l'opposition aurait pu être évité», avait précisé le ministre français sur Europe 1. La nouvelle résolution pourrait être votée avant la fin de la semaine, mais elle ne changera pas grand-chose pour un régime qui a déjà vécu pendant onze ans sous embargo international.

La prise de position de la Ligue arabe, samedi, en faveur d'une zone d'exclusion aérienne était ambiguë, rappelant en même temps le re