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Libération

Une onde de choc qui traverse les continents

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La communauté internationale, sonnée, tente de rassurer l’opinion et multiplie les annonces.
publié le 16 mars 2011 à 0h00

Au cinquième jour de la catastrophe, la communauté internationale a pris, hier, la mesure du drame qui se joue en direct au Japon. Alors que les autorités locales semblaient perdre le contrôle de la situation dans la centrale de Fukushima, Bruxelles n'hésitait pas à parler d'«apocalypse», ce qui risque de limiter les qualificatifs quand il s'agira, demain, d'évaluer le niveau de dégradation des installations nucléaires nippones. «Je n'exclus pas le pire dans les heures et les jours à venir», a ainsi déclaré le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, devant une commission du Parlement à Bruxelles.

«Résistance». Le pire, chacun l'a aujourd'hui en tête, de Washington à Pékin en passant par Paris et Moscou. Un nouveau Tchernobyl qui, selon la direction et la vitesse des vents, pourrait entraîner une contamination radioactive de l'archipel voire d'une partie de la Russie et de la Chine. Les militaires russes se disaient d'ailleurs prêts à évacuer les habitants des îles Kouriles et de Sakhaline en cas de forte radioactivité. Branle-bas de combat maximum, donc, sur la planète. Y compris en France, pays hautement nucléarisé, où les autorités, jusqu'à hier, campaient sur leurs certitudes. Les événements au Japon sont «absolument dramatiques»,«d'une ampleur considérable», lâchait ainsi Nicolas Sarkozy tandis que le ministre de l'Industrie, Eric Besson, extrêmement rassurant jusqu'alors, confirmait que le scénario du pire