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Récit

Japon : septième jour en enfer

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Les Japonais ne contrôlent plus la situation dans la centrale de Fukushima, où la radioactivité atteint des niveaux extrêmement dangereux, tandis que le froid s’abat sur le nord du pays dévasté.
Un homme à bicyclette au milieu des ruines à Kesennuma, au nord du Japon, le 17 mars. (REUTERS)
par Alexandra Schwartzbrod et Charles ROBINSON, Dernier livre paru : «Dans les cités» (Seuil, 2001).
publié le 17 mars 2011 à 0h00

Au septième jour après le séisme et le tsunami, le Japon est confronté à une crise humanitaire et nucléaire qui s’aggrave d’heure en heure. Un véritable scénario catastrophe s’est enclenché à la centrale de Fukushima, où la piscine de combustibles usés du réacteur numéro 4 se trouvait hier soir vidée de son eau, et laissait échapper un rayonnement extrêmement élevé selon les scientifiques. Ce qui risque de rendre obligatoire l’évacuation du site. Preuve de l’inquiétude, les Américains ont exigé le départ de leurs ressortissants vivant dans la région autour de la centrale tandis que les Britanniques et les Français avaient déjà demandé à leurs concitoyens de quitter Tokyo au plus vite. Différents pays organisaient hier des vols spéciaux pour sortir le maximum de monde de cet enfer.

Hélicoptère.«Nous croyons qu'autour du site du réacteur, il y a des doses très élevées de radioactivité, a déclaré Gregory Jaczko, responsable de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC), il va être très difficile pour les secouristes d'approcher ces réacteurs. Les doses qu'ils vont absorber sont potentiellement mortelles en une très courte période de temps.» Et les militaires américains ont demandé à leurs forces de stationner à au moins 80 kilomètres de Fukushima, une zone plus large que celle édictée par les Japonais.

«C'est une situation extrêmement sérieuse», a affirmé le porte-parole de Maison Blanche, précisant que le président Obama restait informé heure