Florent Hivert fait partie du contingent d’une centaine d’hommes de la Sécurité civile française - dont il est porte-parole - déployé avant-hier sur la côte nord-est du Japon. Nous l’avons joint par téléphone.
«A peine descendus de l’avion, à Tokyo, on a rejoint un convoi de bus qui nous a amenés à Sendai, entre la côte et l’aéroport de la ville, dans une zone pavillonnaire de maisons en bois submergée par le tsunami. Vu les traces, l’eau est montée jusqu’à 4 mètres. Des maisons ont disparu ou ont été déplacées sur plusieurs centaines de mètres. Certaines reposent sur le toit. Des matériaux se sont accumulés partout, et aussi des centaines de véhicules, certains fichés dans les façades.
«Les hommes se confient assez peu, mais on a tous été impressionnés par l’échelle des dégâts. Quand vous voyez tous ces véhicules catapultés, ces bateaux de pêche projetés à des centaines de mètres de leur zone d’attache, ces maisons retournées et ces monceaux de débris qui montent à 4 ou 5 mètres, vous prenez toute la mesure des dommages. On a commencé à travailler mercredi, de l’aube jusqu’à la nuit, à reconnaître la zone de 2 km de long sur 400 m de large que les Japonais nous ont assignée, à quelques centaines de mètres des côtes.
«Cercueils». «Notre mission de sauvetage consiste à repérer les victimes vivantes coincées dans les décombres, à les extraire, les soigner et les évacuer. On a trouvé 16 cadavres, mais personne de vivant. Guère surprenant vu la topographie de ces l