Le président (droite) du conseil régional de Lombardie, Roberto Formigoni, interrogé dans le cadre d'un programme télévisé satirique était bien incapable d'indiquer les raisons de la célébration des cent cinquante ans de l'Unité de l'Italie un 17 mars. De même que l'ex-ministre (centre gauche) Rosy Bindi, invoquant à tort, la désignation de Rome comme capitale de la péninsule en 1861. Acte officiel de la naissance du pays, il est vrai que la consécration du roi de Piemont-Sardaigne Victor-Emmanuel II «comme roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la Nation», il y a un siècle et demi, n'avait pas été célébré en grande pompe depuis des années, l'Italie démocratique préférant, après la guerre et le Ventennio fasciste, reconnaître ses événements fondateurs le 25 avril (pour la fin de la dictature en 1945) et le 2 juin (en référence au référendum de 1946 instaurant la République).
Suranné. Hier, les autorités et en particulier le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, ont en tout cas tenté de donner un peu de lustre à la commémoration de l'unification du pays (le Risorgimento) alors que celle-ci est régulièrement vilipendée par la Ligue du Nord, le parti autonomiste d'Umberto Bossi, allié incontournable de Silvio Berlusconi au gouvernement. Tout au long de la journée et dans un style un peu suranné, le président de la République, âgé de 86 ans, a multiplié les cérémonies officielles, les honneurs au drapeau vert-blanc-rouge autant que les hommages