La catastrophe nucléaire en cours à Fukushima Daichi, comme la plupart des catastrophes, se déroule dans la confusion. Et les mystères qu’elle recèle sont nombreux. En voici trois, dont la résolution attendra la fin de l’histoire.
Quelles doses de radiations reçoivent les équipes qui combattent l’accident ?
Lorsque l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), à Paris, parle de comportement «héroïque» des personnels de la centrale, ce vocabulaire est vite traduit par «mission suicide» dans la presse. Or, les autorités japonaises annoncent une dose maximale de 100 millisieverts pour un technicien de la Tepco évacué vers un hôpital. Bien en dessous de la dose maximale de 250 millisieverts définie par le gouvernement avant évacuation, tant pour les personnels que pour les soldats.
En France, cette dose est valable dans les procédures pour une intervention d’urgence en cas d’accident dans une installation nucléaire (mais il faut trouver un volontaire). De telles doses sont inacceptables en situation de travail. Elles ressemblent au risque qu’un pompier accepte lorsqu’il part au feu. Plusieurs signes montrent que les combattants du nucléaire utilisent toutes les protections à leur disposition, mesurent les doses prises, ne vont pas actionner une vanne trop contaminée… Mais ces chiffres sont-ils sincères et vrais ? Mystère.
Pourquoi une information aussi lacunaire et une coopération internationale aussi lente ?
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