D’abord, ce fut un camion-citerne bleu de la police de Tokyo. Il s’est approché du réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire de Fukushima Daichi afin de l’arroser… puis a fait demi-tour. Echec, annonce la télévision japonaise NHK. Puis les cinq camions-citernes des forces armées nippones s’engagent dans le combat. Et ne reculent pas. En une demi-heure, les canons déversent 30 tonnes d’eau sur le toit dévasté du réacteur. Une part pénètre et, probablement, va renouveler l’eau de la piscine à combustibles usés qui se trouve en haut du bâtiment. Le surplus va refroidir les structures qui abritent le réacteur. Mission accomplie, les soldats se retirent.
«Temps nécessaire». Comment expliquer le recul des uns, la détermination des autres ? Par un dispositif différent, les militaires pouvant rester dans leur camion pour actionner les canons ? Un message ultérieur du gouvernement japonais vient peut-être répondre à cette question. Avant de se retirer en zone sûre, les forces armées et la police qui interviennent dans la centrale nucléaire sont désormais autorisées à atteindre la dose de «250 millisieverts». Raison officiellement invoquée ? «Leur donner le temps nécessaire» pour leur action. A ce niveau, le risque de cancer augmente sérieusement.
Auparavant, ce fut la cavalerie du ciel. Des hélicoptères Chinook de l'armée de l'air ont déversé à plusieurs reprises des trombes d'eau sur les bâtiments déglingués des réacteurs 3 et 4. Quatre largages sur