Au lendemain du vote par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution autorisant le recours à la force contre la Libye pour protéger les populations civiles, les attaques des forces loyalistes contre des bastions de l’insurrection se sont poursuivies vendredi, alourdissant le bilan de la répression.
A Misrata, ville de 300 000 habitants à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, assiégée par les forces loyalistes depuis mercredi, les bombardements ont repris quelques heures seulement après le vote de la résolution. Malgré l'annonce par Tripoli d'un cessez-le-feu, ils ont continué dans la journée, faisant 25 morts, selon la chaîne de télévision Al-Arabiya. «Nous sommes persuadés qu'ils veulent prendre la ville à tout prix avant la mise en application de la résolution de l'ONU, a expliqué un membre de la rébellion, qui décrit des attaques d'une grande violence. Ils bombardent tout, des maisons, des mosquées, même des ambulances.»
Un médecin vivant en Grande-Bretagne mais originaire de Misrata racontait vendredi le désarroi de collègues restés dans la ville occupée et qu'il a pu joindre par téléphone : «Il y a de gros bombardements là-bas et des explosions dans la ville. Ils ne peuvent pas utiliser les ambulances. Les tirs viennent de chars et de pièces d'artillerie, pas des airs. La situation est très préoccupante.»
Violence contre les civils. Même détresse dans un enregistrement sonore diffusé sur Internet vendredi par un témoin