C'est un ultimatum en bonne et due forme lancé par les capitales les plus déterminées à stopper la contre-offensive de Tripoli. Le colonel Kadhafi pensait avoir obtenu un délai en annonçant vendredi matin un cessez-le-feu. Quelques heures plus tard, Paris, Londres, Washington et les pays arabes, dans un message au leader libyen, mettaient les points sur les «i». Ils ont exigé que «le cessez-le-feu soit mis en œuvre immédiatement, c'est-à-dire que toutes les attaques contre les civils prennent fin». Et surtout ils demandent au régime libyen de retirer ses troupes des villes conquises, telles Ajdabiya dans l'est, Misrata près de Tripoli et Zaouia dans l'ouest. Le communiqué précise aussi que «l'approvisionnement en eau, électricité et gaz doit être rétabli dans toutes les zones, et la population libyenne doit pouvoir recevoir l'aide humanitaire».
Au lendemain du vote de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité autorisant l'emploi de la force pour protéger les populations civiles en Libye, Londres Paris et Washington maintiennent la pression, sceptiques sur la réalité de l'annonce de «fin des opérations militaires» faite par le «Guide». Cette offre était certes un premier succès de la volonté finalement montrée par les Occidentaux, mais aussi une source d'embarras pour les «alliés».
Piège. Vendredi, à la veille d'un sommet rassemblant à Paris l'Union européenne, l'Union africaine et la Ligue arabe, Français et Britanniques ont donc