Malgré le cessez-le-feu annoncé par le régime du colonel Kadhafi, les préparatifs militaires se sont poursuivis pour mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye et procéder, si nécessaire, à des frappes ciblées.
Quels moyens seront utilisés ?
Le commandement de l’opération, dont on ignorait encore vendredi soir le nom, sera assuré par les deux pays qui ont été les plus actifs ces derniers jours sur le dossier libyen : la France et la Grande-Bretagne. En vertu du partage des rôles, le centre de commandement pourrait se situer sur le sol britannique, tandis que la coordination des moyens aériens serait assurée depuis le territoire français.
Les deux pays ne se contenteront pas de diriger les opérations, ils constitueront aussi l’ossature de la force militaire. Les Français devraient utiliser les Mirage 2000 et Rafale à partir des bases de Solenzara (Corse-du-Sud) ou d’Istres (Bouches-du-Rhône), tandis que les Britanniques disposent d’une base à Chypre, d’où pourraient décoller des Tornado (chasseurs-bombardiers) et des Typhoon (avions de chasse). L’Italie a mis à disposition de la coalition son aéroport de Sigonella (Sicile).
Cette emprise pourrait ainsi être utilisée par les forces américaines, dont le degré d'implication se renforçait, vendredi soir, après le discours du président Barack Obama. Les Etats-Unis ont déployé deux destroyers équipés de missiles mer-sol Tomahawk au large des côtes libyennes, ainsi qu'un navire d'assaut amphibi