Le courant revient à la centrale nucléaire de Fukushima Daichi. Plus exactement, les techniciens de la Tepco, la compagnie d’électricité exploitant la centrale, sont parvenus à tirer un câble depuis une ligne haute tension jusqu’à la centrale. Puis à le connecter à l’installation électrique du réacteur numéro 1.
C'est un point important marqué dans le combat pour empêcher l'accident nucléaire en cours de basculer dans un scénario à la Tchernobyl, avec émission massive de radioactivité nécessitant d'évacuer la population sur 70 kilomètres et contaminant un vaste territoire. «C'est un point positif, certes, se réjouit un ingénieur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mais il faut en souligner les limites.»
Courts-jus. Avoir du jus est nécessaire. C'est son interruption qui a engagé le processus catastrophique de Daichi, alors que la centrale toute proche de Fukushima Daini (à 10 kilomètres seulement) est assez rapidement parvenue à surmonter le double choc du séisme et du tsunami dès qu'elle a retrouvé son alimentation électrique.
Mais ce n'est pas suffisant, avertit l'ingénieur : «Il faut d'abord que les machines et équipements réagissent correctement à leur mise sous tension.» Il faut aussi que la station de pompage n'ait pas été dévastée. Que les tuyauteries ne soient ni bouchées ni percées. Que les diverses pompes des réacteurs, secoués par le séisme et les explosions dues à l'hydrogène ne soient pas hors service. Que les poches