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Libération

Au Venezuela, Hugo Chávez n’oublie pas le «Guide»

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Le Président a soutenu son ami Kadhafi et jugé «irresponsable» l’intervention militaire en Libye.
publié le 21 mars 2011 à 0h00

L'intervention armée en Libye est «lamentable», les Etats-Unis et leurs alliés sont «irresponsables». Samedi, le président vénézuélien n'a pas caché sa «douleur» et son «dégoût» après l'annonce des premières frappes françaises en Libye. Casque rouge de chantier sur la tête, il est apparu en direct sur les chaînes nationales à l'occasion de l'inauguration de nouvelles routes à l'ouest de la capitale. «Une fois de plus, l'empire [les Etats-Unis, ndlr] impose sa loi», a-t-il commenté, accusant les «seigneurs de la guerre» de vouloir «s'emparer du pétrole libyen». Fait inhabituel, le «Commandante» ne s'est pas contenté de vilipender les «yankees», il a aussi voulu sermonner les Français : «Ils se sentent fiers, ils se croient encore les maîtres du monde !» s'est-il écrié d'un ton moqueur. Appelant à trois reprises à la paix, Hugo Chávez a fermement exigé un cessez-le-feu immédiat.

Partialité. Dès les premiers jours de mars, le chef de file de la gauche sud-américaine s'était proposé comme médiateur de la crise libyenne. Il avait suggéré la création d'une commission de paix avec plusieurs pays «amis» comme Cuba ou le Nicaragua, afin de chercher à négocier une solution pacifique à ce qu'il nomme la «guerre civile libyenne». L'offre, appuyée par l'Alba (Alliance bolivarienne pour les Amériques), avait aussitôt été déclinée par les insurgés libyens et la diplomatie fran