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Libération

Le monde a la tête dans le nuage

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Alors que le Japon affirme que la radioactivité trouvée dans le lait et l’eau est sans danger, le panache se propage.
publié le 21 mars 2011 à 0h00

La radioactivité émise par l’accident en cours à la centrale nucléaire de Fukushima Daichi soulève de fortes et légitimes inquiétudes.

De quelle quantité de radioactivité parle-t-on ?

Les mesures connues et les modélisations de l'accident conduisent à une «estimation maximale d'environ 10% [de la radioactivité] de Tchernobyl… mais cela pourrait être 1%», explique Thierry Charles, de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), Cette radioactivité, surtout émise entre le 13 et le 16 mars, résulte des relâchages volontaires de vapeur d'eau contaminée pour diminuer la pression dans les enceintes des réacteurs. En termes sanitaires, la comparaison avec Tchernobyl est moins directe : l'essentiel de cette radioactivité s'est dispersée et diluée au-dessus du Pacifique inhabité.

Quels dangers pour le personnel de la centrale de Fukushima Daichi ?

L'environnement radiologique a pu atteindre des valeurs extrêmes. L'exploitant de la centrale, Tepco, a annoncé le chiffre de 400 millisieverts par heure (mS/h) auprès du réacteur numéro 3. Au-dessus des piscines, c'était certainement davantage. Des débits susceptibles de provoquer un syndrome aigu d'irradiation, qui a provoqué la mort rapide des pompiers de Tchernobyl. Selon les informations japonaises - impossible à vérifier - le personnel et les pompiers de Fukushima ont évité ce risque. «Ils utilisent des dosimètres qui mesurent en temps réel la dose reçue et dont on peut régl