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Libération

Tripoli demande un cessez-le-feu

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Hier, Kadhafi a annoncé un arrêt des hostilités contre les insurgés. Les Etats-Unis surveillent de près les stocks de gaz moutarde. Trois nouveaux journalistes ont disparu.
publié le 21 mars 2011 à 0h00

Face aux missiles Tomahawk et aux frappes aériennes, le clan Kadhafi a donné de la voix contre l'opération «Aube de l'odysée». Hier soir, le colonel Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu à partir 20 heures en réponse à l'appel lancé la veille par l'Union africaine à «la cessation immédiate des hostilités». Dans un message radiodiffusé plus tôt, Kadhafi avait pourtant prédit une «longue guerre» après les bombardements menés depuis samedi par la coalition internationale. «Nous sommes les victorieux, vous êtes les vaincus. Nous ne nous replierons pas du champ de bataille car nous défendrons notre terre et notre dignité.»

La veille, le Guide libyen avait déclaré que les «dépôts d'armes» étaient ouverts pour défendre la Libye. Et il avait juré de transformer la Méditerranée en «champ de bataille» où il s'attaquerait à «tout objectif civil ou militaire».«Les intérêts des pays ayant participé à l'agression seront en danger.»

Mais, hier après-midi, Saif al-Islam, un des fils de Kadhafi, a adopté un ton plus mesuré, affirmant que l'Occident s'est laissé abuser par «un gros malentendu» sur la situation politique en Libye. Dans un entretien diffusé hier par la chaîne américaine ABC, il a exclu d'abattre des vols civils en Méditerranée en représailles à l'opération des pays occidentaux contre son pays. En 1988, deux ans après des frappes américaines sur Tripoli, le régime libyen avait fait exploser au-dessus de Lockerbie