La zone d'exclusion aérienne est instaurée. Au troisième jour des frappes, les avions et les missiles de la coalition internationale sont passés à la phase 2 de l'opération «Aube de l'odyssée». Après avoir bombardé les défenses anti-aériennes et les blindés de Kadhafi installés près des positions des rebelles, ils ont visé ses lignes de ravitaillement. «Leurs forces sont plutôt éparpillées entre Tripoli et Benghazi et nous allons essayer de couper le soutien logistique», avait expliqué dimanche le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen.
Tôt hier matin, des missiles ont touché le cœur de Tripoli, détruisant un bâtiment administratif à l'intérieur du complexe résidentiel du «Guide» dans le sud de la capitale. Selon la coalition, il abritait un centre «de commandement et de contrôle».
Le régime libyen n'a pas tardé hier à accuser la coalition de violer le cessez-le-feu qu'il avait claironné la veille. «Les bombes et les missiles continuent à viser la Libye, tandis que les terroristes d'Al-Qaeda continuent leurs attaques armées, déclarent des sources au ministère libyen de la Défense citées par l'AFP. Les bombes et les missiles des agresseurs ont tué des dizaines de civils au moment où la Libye respecte un cessez-le-feu total.»
Déroute. Dans les faits, la réalité est toute autre. Dans l'est, les forces gouvernementales libyennes, qui avaient attaqué Benghazi, fief de l'opposition, samedi matin, ont certes rec