Ceux qui ont commencé ne sont pas ceux qui dirigent. Et ceux qui dirigent disent qu'ils ne veulent pas diriger… La guerre de Libye a démarré dans un étrange brouillard de commandement. Depuis le début de l'opération «Aube de l'odyssée», ce week-end, le commandement est assuré par les Etats-Unis depuis l'Africom, le centre des armées américaines chargé de l'Afrique et basé à Stuttgart. La coordination tactique s'opère à bord de l'USS Mount Whitney, un navire de commandement américain qui croise actuellement en Méditerranée. Des officiers de liaison des autres pays de la coalition sont à bord de ce vaisseau, mais aussi à Stuttgart, pour organiser les efforts.
Ce week-end, Français, Américains et Britanniques ont mené, chacun de leur côté, les premiers raids, en veillant à coordonner leurs missions de façon à éviter les doublons. «Nos forces restent sous commandement français», insiste Paris. En public, les Etats-Unis assurent ne vouloir jouer qu'un rôle «limité» dans cette guerre de Libye et compter transférer le commandement à leurs alliés au plus vite.
«Tout début». Pour bien marquer sa distance, le président Obama n'a même pas annulé son voyage prévu en Amérique latine ces jours-ci. Le secrétaire d'Etat à la Défense, Robert Gates, a indiqué dimanche qu'il était important que «d'autres pays fassent des contributions militaires sérieuses pour que les Etats-Unis n'aient pas à assumer la responsabilité principale pendant une période