Au moins quinze personnes ont été tuées mercredi à Daraa dans le sud de la Syrie, théâtre de manifestations sans précédent contre le pouvoir, selon un nouveau bilan donné par des militants des droits de l'Homme.
Le gouverneur de Daraa, Fayçal Khaltoum, a été limogé, a indiqué en fin d'après-midi la télévision syrienne.
Neuf personnes ont été tuées lors des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants avant l'aube, dont deux femmes, un enfant et un médecin, a indiqué l'un des militants.
Six autres personnes ont été tuées lors de funérailles de personnes tuées lors des violences qui ont eu lieu cette nuit, a-t-il ajouté, en enumérant les noms de dix des quinze morts.
«Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur la foule lors des funérailles», a indiqué un autre militant.
Une fillette, âgée de 11 ans, a été «tuée par une balle perdue pendant les funérailles» de deux des cinq personnes tuées dans la nuit à Daraa, a indiqué à l'AFP un militant des droits de l'Homme.
«Des balles réelles ont été tirées (par les forces de l'ordre) alors que les parents des deux victimes ainsi que des manifestants revenaient de l'enterrement», a déclaré ce militant.
Les deux personnes enterrées étaient une jeune fille, Ibtissam Massalmeh, et un médecin, Ali Ghoudab al-Mahamid, tous deux tués dans la nuit par les forces de l'ordre, a précisé le militant.
Echanges de tirs près de la mosquée al-Omari
Dans le même temps, des échanges de tirs ont eu lieu entre les forces de sécurité et des protestataires autour de