Le Parlement yéménite a approuvé mercredi l'instauration de l'état d'urgence, un vote immédiatement rejeté par l'opposition, alors que des blindés d'unités rivales étaient toujours déployés à Sanaa.
Parallèlement, le président Ali Abdallah Saleh, 69 ans, a appelé à un dialogue direct avec les jeunes qui exigent son départ depuis plus d'un mois, mais eux aussi ont refusé, maintenant leur sit-in dans le coeur de la capitale yéménite.
La coordination de ce mouvement débattait jeudi de l'opportunité d'organiser vendredi une marche en direction du palais de Ali Abdallah Saleh, devant lequel ont pris position des chars de la garde présidentielle, commandée par un des fils du président.
Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, est de plus en plus isolé face à la contestation populaire, qui a reçu le soutien de généraux et d'officiers de l'armée, de dignitaires religieux et de chefs tribaux.
Les Etats-Unis, qui ont vu en lui un allié dans la guerre contre le terrorisme, se sont dit inquiets de l'impact que pourraient avoir les troubles actuels sur la lutte contre Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
«Falsification éhontée»
Selon les autorités yéménites, 164 députés sur 165 présents au Parlement ont voté pour l'instauration de l'état